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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 00:52

La justice vient de confier la marque de négoce de vin Albrecht à la coopérative Wolfberger.Reste un passif évalué entre 10 et 12 millions d'euros, qui pèse sur plus de 150 vignerons.

MAISON-ALBRECHT.jpg

 

Coup de tonnerre dans le vignoble alsacien. Hier, la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Colmar a décidé que la marque Albrecht, un négociant alsacien renommé, sera reprise par la cave coopérative Wolfberger pour 1,2 million d'euros. Problème, la déconfiture de cette maison de négoce laisse un passif évalué entre 10 et 12 millions d'euros, qui met en péril environ 150 petites exploitations, dont certaines affichent des impayés atteignant parfois de 30 à 50 % de leur chiffre d'affaires.

 

L'Association des viticulteurs d'Alsace (AVA) a porté plainte contre la SA Albrecht, ainsi que contre ses commissaires aux comptes. « Nous cherchons à savoir où est passé cet argent, s'il y a eu des manipulations, et examiner qui aurait pu, le cas échéant, les couvrir », explique Frédéric Bach, directeur de la structure.

 

Les vignerons se sont également regroupés en association de défense. « Nous avons vendu des vins à ce négociant, mais ce sont des représentants d'autres opérateurs du vignoble qui sont venus le chercher », affirment des membres de ce collectif, qui dénoncent un système de cavalerie.

Des motifs de suspicion

Le rapport de l'administrateur judiciaire, M e Guyomard, souligne que le poste client créditeur a été multiplié par 3 en trois ans, atteignant 2,1 millions d'euros fin 2011. « Au vu des informations communiquées par les époux Albrecht, ce poste correspond aux avances versées par les clients sur les opérations de vente de vins en vrac », explique le document. Il souligne par ailleurs que les emprunts et dettes n'ont cessé de grimper en valeur absolue depuis 2008 (8,82 millions fin 2011), alors que le chiffre d'affaires s'envolait dans la même période. « Albrecht achetait des vins en grande quantité, payés en partie avec des avances financées par des opérateurs, qui rachetaient ensuite ces vins à perte pour Albrecht », explique une source proche du dossier.

 

Dans le vignoble, la crainte est désormais que la chute de cette maison ne provoque la déconfiture en cascade de fournisseurs. Et surtout, que des pratiques douteuses soient découvertes lors des enquêtes.

 

Cette affaire intervient dans un contexte où les vins d'Alsace se vendent moins bien. Depuis cinq ans, les parts de marché des entrées de gamme sont en baisse. Seuls les crémants et les vins de terroir tirent leur épingle du jeu.

 

 L'affaire est également symptomatique des difficultés économiques d'un vignoble qui a misé l'essentiel de sa promotion sur les vins de cépage, synonymes dans l'esprit des consommateurs de petits vins low cost, donc inférieurs aux prix de revient des vendeurs alsaciens.

Source: Trad'Consulting par Didier Bonnet via www.lesechos.fr   
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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 02:05
Inao
Le Comité National des AOC viticoles de l'Inao du 8 novembre a intégré aux AOC Alsace les deux dénominations intermédiaires «  AOC Alsace Bergheim » et « AOC Alsace Coteaux du Haut Koenigsbourg ». L'institut a ainsi bouclé le dossier des AOC communales d'Alsace.

                                               vignoble-alsace-soleil-copie-1.jpg

 

De l'avis de Christian Paly, président du comité des AOC viticoles de l'Inao, il manquait une strate intermédiaire entre les AOC Alsace et les Grands Crus. Cette strate est achevée. Le comité national de l'INAO du 8 novembre a approuvé les deux dernières dénomination géographiques complémentaires qui la composent « Alsace Bergheim » et « Alsace Coteaux du Haut Koenigsbourg ».

 

Ces deux dénominations n'inclueront que des vins blancs tranquilles. Elles s'ajoutent à 11 autres dénominations géographiques qui peuvent compléter l'appellation Alsace, parmi lesquelles on retrouve « Côte de Rouffach », « Otrott », « Scherwiller », « Wolxheim », "Rodern", etc...

« Il ne reste qu'à voir quelques lieux-dits pour l'Alsace », a précisé Christian Paly, après le comité.

 

L'Inao a également approuvé le projet de cahier des charges de l'AOC « Côtes de Provence Pierrefeu », qui concernera des vins rouges et des rosés. C'est la quatrième dénomination complémentaire pour l'AOC Côtes de Provence avec Sainte-Victoire, Fréjus et La Londe.

 

 

 

Source: Trad'Consulting par M.B. via www.lavigne-mag.fr

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 00:52

 

INFOGRAPHIE SUR LA PLANETE VINS

 

consommation

Le vins

81% des Français de 18 à 75 en ont bu au cours de l’année 2005. La consommation par habitant : 47,8L/an/hab ou 58, 2L/an/hab pour les français de plus de 14 ans

 

société

250 000 emplois

Les exploitations agricoles spécialisées en viticulture emploient 142 051 équivalents temps plein, les entreprises du négoce de vin emploient plus de 32 000 salariés, auquel il faut ajouter à l’aval de la filière 5300 cavistes et les emplois liés au vin dans la distribution alimentaire et la restauration

 

société

85%  

Soit 22,8 millions de ménages

 

économie

Exportations

La valeur des exportations est estimée à 6,201 milliards d’€ pour les vins en 2010

 

consommation

1,3 verre 

 

économie

Secteur d'exportation  

Place des exportations de vins et spiritueux en France : 1er secteur agroalimentaire excédentaire et 2e secteur excédentaire de la France, après l’aéronautique et devant la chimie/parfumerie.

 

économie

20% du vin mondial  

La France est le premier pays producteur au niveau mondial et produit environ 20% du vin de la planète. 

consommation

Les repères de la modération

Source : Avis de l’OMS

Close

économie

Points de distribution

Achat par circuits d’approvisionnement : 63% en grande distribution, 20% en hard discount, 7% dans des magasins spécialisés, 5% de vente directe

Source : France AgriMer

Close

consommation

Consommation des français

La France est le premier consommateur de vin, devant l’Italie, le Portugal et l’Espagne et consomme environ 14% du vin produit dans le monde

économie

Régions  

économie

Les couleurs des vins

Achat de vin par couleur : rouge (60%), rosé (23%), blanc (17%)

 

économie

9 sur 10  

 

 

 

 

Source: Trad'Consulting via www.vinetsociete.fr

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 10:20
Une turbine pour aérer votre vin

 

 

 

On ne le répètera jamais assez, aérer son vin est une étape importante pour le sublimer. Pour cela, il existe bien sûr les traditionnelles carafes à vin, mais aussi de nombreux aérateurs reposant chacun sur un fonctionnement spécifique. Le dernier né dans cette catégorie est le Vinaerator, doté d’une turbine.

 

 En ce qui concerne l’aération d’un vin, il existe plusieurs méthodes. Mais depuis quelques années, des nouveaux gadgets ont fait leur apparition : les aérateurs de vin. Du plus simple au plus évolué, ils ont su séduire certains amateurs de vin pour la simplicité de leur utilisation et leur côté pratique. 

 

Présenté sur Gizmodo, Vinaerator est le dernier né dans la catégorie des aérateurs de vin. Celui-ci est doté d’une turbine qui va se mettre en mouvement grâce au passage du vin et ainsi le mettre en contact avec un volume d’air approprié : il vin est donc aéré en traversant le Vinaerator. Celui-ci possède aussi des fonctions supplémentaires : c’est également un bouchon pour votre bouteille, lorsque celle-ci n’est pas penchée, ainsi qu’un antigoutte vous permettant d’éviter les taches rouges sur vos nappes blanches… Il est disponible à la vente au prix de 24,90€ sur le site d’Amazon.

Via

 

 

Source: Trad'Consulting par KEVIN CHAULET via www.webcaviste.com

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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 23:16
Les cahors sont puissants, robustes, hauts en couleurs et peuvent se boire jeune.

 

 

                                                                      CUVEE DES GENERATIONS CAHORS BESSIERES

 

Au hasard de ma bibliothèque, Guide Hachette des Vins 2008:

 

"...Aiment rendre homage à leur famille. Aromatique et déjà souple, la Cuvée de l'Ancêtre Elevé en fût de chêne 2005(5à 8€), pur malbec, obtient une étoile, à l'instar de ce vin qui célèbre les générations à travers le cot. Sous une teinte pourpre à reflets violacés se manifestent des arômes complexes de cassis, de poivre, de cuir et de vanille, qui trouvent un long écho dans la chair chaleureuse, bien soutenue par des tanins fins. Après un an ou deux de garde, l'harmonie sera pleinement atteinte."

 

Domaine de premier plan du SUD-OUEST (AOC CAHORS) travaillant depuis toujours dans le respect de méthodes authentiques et rigoureuses afin d'élaborer et de proposer à l'ensemble de sa clientèle (50% particuliers) des vins accessibles de qualité régulière.

 

Nous recherchons des partenaires commerciaux France et/ou Export motivés par un commissionnement intéressant afin d'établir des relations pérennes. Toutes les propositions sont étudiées attentivement.

 

Contact: TRADCONSULTING

tradconsulting1@orange.fr

Phone: 09.63.26.98.96 - Isabelle

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 10:58
Former plus pour vendre plus! 
Des cavistes ont été reçus à la Maison des vins de Fronsac pour une initiation à la dégustation.
Des cavistes ont été reçus à la Maison des vins de Fronsac pour une initiation à la dégustation. (F. D.)

Le Conseil des vins de Fronsac a reçu, par le biais de Bacchus France formation, une vingtaine de cavistes indépendants venant de toute la France. Ces derniers ont passé deux jours dans les vignobles de Bordeaux : un jour dans le vignoble des Côtes de Bourg et un jour dans le vignoble de Fronsac.

 

Bacchus France formation est basé à Royan, en Charente-Maritime, et dispense des formations sur le vin depuis 1992, pour les cavistes, grossistes, restaurateurs. Les cours s'effectuent principalement en régions de production, en partenariat avec les organismes de gestion et les interprofessions.


Vingt crus à l'aveugle

Les cavistes ont débuté leur journée à la Maison des vins de Fronsac, par une présentation des appellations et une dégustation à l'aveugle de 20 crus de Fronsac et Canon Fronsac (du millésime 2001 à 2011), afin d'appréhender, la découverte de l'appellation, le perfectionnement à la dégustation, les cépages et les terroirs.

 

Pour les guider dans cet apprentissage, Marc Quertinier, œnologue, était présent. Ils ont ainsi pu aborder des thèmes comme le vocabulaire de la dégustation, le commentaire d'un vin en public, le rapport « prix plaisir » et l'association mets et vins. L'après-midi était consacrée à la lecture de paysages et à la visite de trois châteaux, leur sélection « coup de cœur ». Les cavistes ont pu profiter de ce moment unique et fort que sont les vendanges, mais aussi comprendre l'adéquation des cépages au terroir, les méthodes culturales, l'art de l'assemblage, l'élevage en barriques.

 

Les cavistes sont repartis enchantés, convaincus de la qualité des vins de Fronsac et Canon Fronsac et bien décidés à les proposer à leur clientèle.

 

 

Source: Trad'Consulting par Frédéric DUPUY via www.sudouest.fr

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 21:34
Les vins moelleux passent à table !

 

Quel est le point commun entre un vin Bordeaux-supérieur, un Cadillac, un Côtes-de-Bordeaux Saint-Maclaire, un Sauternes, un Premières Côtes de Bordeaux, un Sainte-Croix, un Loupiac, un Barsac, un Cérons, un Graves-supérieures ou encore un Sainte-Foy-Bordeaux ?

Ce sont tous des vins de Bordeaux moelleux ! Ils sont réunis sous l’égide de Sweet Bordeaux. Assez sucrés, on aime les vins Sweet Bordeaux pour leur goût fruité et leur onctuosité. Les cépages entrant dans leur assemblage sont essentiellement le sémillon, le sauvignon et la muscadelle.

 

Servis frais, on a l’habitude de les accorder avec le foie gras et les desserts. Ils sont aussi célèbres pour mettre en valeur de la meilleure des façons les fromages à pâte persillée comme du Bleu, du Stilton, du Roquefort ou encore de la Fourme d’Ambert. Mais ils peuvent également se servir pour accompagner des apéritifs de type tapas.


 

 

Aujourd’hui, on cherche de plus à plus à casser les codes et les idées reçues en consommant à table ces Sweet Bordeaux, aussi bien avec du poisson, de la volaille, de la viande blanche que des tartes salées.

L’exemple parfait en est le Château Bastor-Lamontagne, situé à Preignac au sud de Bordeaux sur une des terrasses de la Garonne, qui a développé une nouvelle cuvée : SO Sauternes.

Moins sucré, moins riche qu’un habituel sauternes, il accompagne avec brio aussi bien des mets sucrés que salés. C’est un vin fin, très fruité et plein de vitalité qui s’accorde sans flancher les plats épicés comme plats fortement iodés. Avec une brouillade d’oeufs aux oursins, c’est divin…

 

Laissez-vous tenter et bonne dégustation !

 

Source: Trad'Consulting via www.bordeaux.com

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 17:31
Le Munstérien Romain Iltis Meilleur sommelier de France  
Romain Iltis alors qu’il officiait à La Verte Vallée, à Munster. Archives Denis Sollier

Romain Iltis alors qu’il officiait à La Verte Vallée, à Munster. Archives Denis Sollier

Natif de la vallée de Munster, où il a exercé durant sept ans, Romain Iltis a été sacré à Marseille dans une épreuve finale qui comportait deux autres Alsaciens.

Romain Iltis, 30 ans, sommelier depuis mai dernier du restaurant triplement étoilé au Guide Michelin, L’Arnsbourg à Baerenthal, a été sacré, lundi, Meilleur sommelier de France. Ce concours est organisé par l’Union de la sommellerie française.

 

Les épreuves qualificatives, avec 30 candidats, se sont déroulées en avril dernier à Paris. Neuf prétendants se sont qualifiés pour la demi-finale qui s’est déroulée à Marseille dimanche, parmi lesquels deux autres Alsaciens : Jonathan Bauer-Monneret, sommelier au Royal Monceau à Paris, et Jean-Baptiste Klein, sommelier au Moulin de Mougins.

Lundi avait lieu la finale avec quatre sommeliers encore en course : « Il y avait quinze épreuves, parmi lesquelles l’identification de huit vins à l’aveugle. Il fallait aussi parler d’un vin, en l’occurrence un vin d’Afrique du Sud. Nous devions également assurer le service à table pour huit personnes et déguster, puis commenter les vins en anglais et en français », raconte Romain Iltis.

 

S’il avoue être un ardent « défenseur des vins d’Alsace », il souligne néanmoins son « ouverture aux vins du monde. Cela me permet de surprendre les clients et de leur faire découvrir des vins intéressants ou des choses nouvelles ».

Après l’école hôtelière de Guebwiller, Romain Iltis a passé une année au lycée hôtelier d’Illkirch pour obtenir sa mention en sommellerie. Il a travaillé, à sa sortie de l’établissement, à Paris puis dans les Alpes, avant un retour dans sa terre natale pour œuvrer, durant sept ans, à La Verte Vallée, à Munster, avant de rejoindre le prestigieux établissement lorrain dans lequel il opère aujourd’hui.

 

En 2008, il avait été sacré Master of Port, « une épreuve qui m’a servi de rampe de lancement », glisse-t-il. Un prix obtenu vingt ans après le sacre de Serge Dubs qui fut le premier Master of Port en 1988, Meilleur sommelier de France l’année suivante et Meilleur sommelier du monde en 1989.

 

 

 

Source: Trad'Consulting par Alvezio Buonasorte via www.lalsace.fr

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 10:32
Projets de collaboration Agroalimentaires Sino-Rhône-Alpin

Y a-t-il la place pour une collaboration entre le vignoble du Beaujolais et la deuxième plus grosse entreprise chinoise de l'agro-alimentaire? Une partie de la réponse sera sans doute apportée aujourd'hui. 

 

Des chinois dans les vignes du Beaujolais. © Aude Henry, France 3 Rhône-Alpes
© Aude Henry, France 3 Rhône-Alpes Des chinois dans les vignes du Beaujolais
L’Union Signé Vignerons accueille mardi à la Cave de Quincié une délégation chinoise composée de membres de CFC (China Food Corporation), 2ème plus grande entreprise chinoise de son secteur.
L’objectif est d’explorer les modalités d’une collaboration à long terme entre la Région, ses entreprises, et CFC, en matière technologique et commerciale dans le secteur industriel agro-alimentaire et vinicole.

Le cuvage : lieu hautement stratégique de la production viticole.

Le déplacement de cette délégation est co-organisé par la Commission Développement Rural & Agriculture de la Région Rhône-Alpes.
Le groupe est composé d'une dizaine de personnes de la compagnie chinoise CFC, ainsi que des membres et élus de la Région.
Au programme : visite des vignes et de la cave , présentation de l’entreprise, dégustation, mâchon et sans oublier l'intronisation par l’Ordre des Compagnons du Beaujolais.


l'Union Signés Vignerons a le vent en poupe

L’Union Signé Vignerons (caves de Bully, Quincié, Saint-Bel et Trelins) commercialise actuellement 12 % de la production du Beaujolais (le leader, Georges Duboeuf, est aux alentours de 15 %). Elle se rapproche actuellement de la maison de négoce Louis Tête, dont la reprise des activités commerciales devrait être entérinée par le conseil d’administration de l'Union d'ici la fin du mois, précise le site du magazine Rayon Boissons.
Source : www.vitisphere.com

 

 

 

Source: Tradconsulting par Christian CONXICOEUR via www.rhone-alpes.france3.fr

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 17:41
Des idées, des accords, un énorme talent

 

*coucou Silmarils

 

Aller sur Facebook, parfois, c’est souffrir. Je vous vois, tous. Et sachez que je vous déteste, maraudeurs occasionnels, qui chaussez vos bottes et partez, parfois au petit bonheur la chance, mais je soupçonne pas tant que ça, dans les bois, dans vos coins de montagnes, chercher des champignons. Oh, j’espère un peu que vous vous ferez tremper comme des soupes, ou qu’à tout le moins vous glisserez dans une flaque de boue, histoire de tomber séant dedans.

Je calimérote, mais c’est trop injuste. A moi qui n’ai de l’automne que les trottoirs gris de pluie, de l’odeur de la poussière mouillée des villes, du ciel plus bas que les immeubles, qu’est-ce que j’aimerai les troquer contre les senteurs de l’humus, la lumière qui point sous les feuillages, et le sol mou qui se dérobe presque. 

Je vous en veux, de pouvoir aller faire moisson de champignons, encore perlés d’eau, parfois moussus, avec les petites bêtes qui courent dessus quand je dois aller chercher les miens chez un primeur, qui bien que bourru n’est pas un ours. C’est pas pareil. Je n’ai pas les doigts gourds et les joues rougies de froid, soit. Et puis, faut avouer que quand bien même j’aurai l’occasion d’aller courir les bois, je n’ai pas la connaissance botanique suffisante pour aller cueillir en toute sécurité. Mais je vous envie.

Parce que les champignons, quel bonheur ! Loin de la punition des champignons de Paris en CONSERVE (oui, l’hérésie), croquer les cèpes tout justes revenus au beurre frais, les girolles, les pied-de-mouton, …

Oui, bon, peu-être que t’es capable de reproduire ça chez toi. Pas moi, mais ça file envie, non?

Et puis la truffe.

Han, la truffe. Qu’il faut attendre un peu, encore.

C’est ça l’automne : des tas et des tas de champignons, des saveurs, des arômes, de la poésie vernaculaire dans les assiettes.

Ce que j’aime particulièrement avec les champignons, c’est toutes les associations qu’on peut faire avec les vins. Certaines très classiques, d’autres osées.

Les champignons, croustillants, fondants, à cru, en soupe, en omelettes, en soufflés, permettent d’associer plein de vins, rouges, blancs, et même des moelleux. A condition qu’on ne tombe pas dans la caricature et l’excès de sucre.

Avec du champignon tout juste grillé, des beaux pied-de-mouton par exemple, un saumur-champigny. Ha cette appellation : Loire, un sol de tuffeau, et des vins souples mais denses, quand les cabernet sont bien mûrs, à la fois soyeux et grainés. J’y suis allée à reculons, en Loire, les premières fois. Je le confesse : mon palais au tout début s’est formé aux vins du sud. Riches, ronds, puissants. Je cherchais de la grosse sensation, immédiate. J’aimais cet aller retour fulgurant des grenaches parfois sur-mûries, qui tapissent la bouche, la gorge, et même plus loin l’œsophage (depuis c’est rigolo, j’ai goûté des sud avec des fraicheurs étonnantes, et des loire plutôt massifs, comme quoi, au plus tu dégustes, au plus tu comprends que tu n’en es encore nulle part).

En comparaison, la Loire me semblait avoir bien peu à offrir. On n’est pas dans l’explosion, on est dans la finesse. Dans l’élégance. Dans un fruit pointu qui vient te chercher par le bout du nez, et t’emmène sur un chemin qui te parait sombre et peu engageant au premier abord, mais dont tu perçois toute la subtilité après. Les notes d’épices retenues, juste dosées. L’animal timide qui montre un bout de patte. Et presque en filigrane, mes amours de champignons.

Introducing : le tuffeau

Le tuffeau a cette particularité de restituer de la chaleur (c’est là que pour briller au soirées de l’ambassadeur tu ressors l’anecdote latine : champigny vient de campus igni, champ de feu. Hé ouais, beaucoup de métaphores dans les chef des latins pour expliquer que la vigne puisse y être comme un coq en pâte). Bref, le saumur-champigny est un grand vin, qu’on comprend quand on a un peu plus de plomb dans la cervelle. Et ceux de Thierry Germain par exemple, le délice… Les terres chaudes avec les pieds-de-mouton, sans ail, malheureux ! Tu sens le champignon ferme encore sous la dent, tout embeurré qu’il est, le vin qui lui tourne autour puis valse, la terre humide qui leur fait un lit, et paf, ce sont des voyous qui se vautrent, et toi t’es le témoin innocent et comblé.

Mais si tu aimes le blanc, imagine une belle omelettes aux cèpes. Les œufs sont dorés, parfumés, tendres comme des intérieurs de cuisses. Les cèpes séducteurs aromatisent juste ce qu’il faut, et t’as décidé de mettre un peu de persil, histoire de re-végétaliser tout ça, en bouche c’est fondant, long, intense. Il te faut un vin aussi doré, aussi sensuel, et paradoxalement aussi foutrement complexe en ayant l’air d’être simple. Rhône. Rhône blanc. Du sud. Lirac la reine des bois, du domaine de la mordorée, en v’là un joli clin d’oeil. Je sais, j’aurais pu te dire : bourgogne, mais c’était trop facile. Et puis les blancs rhodaniens, on les oublie trop souvent.  A mon grand regret : je crois que dans le top 10 des vins qui m’ont marquée (fluctuant ce top, avec des entrées et sorties, mais pas tant que ça) y a un rhône blanc chevillé depuis un bon bout de temps. Il est même pour tout avouer dans le top 5. Un vin d’une complexité incroyable, d’une folie totale, d’une élégance à en remontrer à James Bond lui-même. Il m’en avait mis plein la tronche. Je te dis pas ce que c’est, c’est mon amoureux secret (que je ne reverrai sans doute jamais, SALAUD).

Oh, la belle paire. De cèpes.

Alors depuis, je milite pour qu’on boive plus de rhône blancs du sud. Toujours plus. Dorés, nets, francs, juteux, couillus, tendres, sauvages, … Mais pas snobs.

Je t’ai dit sucre, aussi. Là, s’agit pas de faire l’andouille mais d’être un funambule. Une belle volaille, avec une peau toute craquante. Une pluie de girolles, pour l’asticoter un poil. Un soupçon de crème. Et là dessus, du champignon liquide.

J’exagère, c’est mon côté marseillaise de Belgique.

Mais avoue que c’est rigolo, d’associer à du champignon, un vin qui en vient, du champignon. Qui sans lui, ne serait même pas né. Un vin botrytisé. Tu le sens, le génie ? A ce propos, je me demande par quel truchement des mecs un peu sains d’esprit en sont venus un jour à se dire « allez zou, on vinifie le pourri « 

- Hé, t’as vu la tronche des grappes là ? On fout par terre non?

- Attends une seconde, papillon. Vas-y pas trop fort, on peut peut-être essayer un truc. Ça a pas l’air pourri comme d’habitude.

- Pas pourri comme d’hab’? T’es chelou, mec. Tu t’es tenu trop longtemps au dessus de la cuve ?

- Qu’est ce qu’on a à perdre ? Banzaï !

Imagine la tronche du type numéro deux quand le type numéro un lui a démontré que :

  • c’est possible
  • c’est bon

(lire ça, pour plus d’explications)

Tu peux prétendre aux sauternes, aux barsac, aux coteaux du layon, hors France aux hongrois, autrichiens ou allemands. Ou tu peux aller dans le sud ouest, à monbazillac, et te régaler de pur fruit. Oublie ce que tu crois savoir sur le monbazillac : quand c’est bien fait, ce n’est pas écœurant, c’est juste bon. A l’Ancienne Cure, ça bosse de mieux en mieux, par exemple.

Comme quoi, y a moyen d’en faire des accords, avec les champignons. Et encore, je n’ai pris ici que quelques exemples, et quelques vins, totalement subjectivement. Parce que c’est mon blog, et j’y fais bien ce que je veux.

HAHA.

Plus sérieusement, on peut fouiller encore, selon la nature des champignons, des éléments de la recette. Mais imagine déjà le plaisir que tu peux tirer de ces trois exemples là.

Crois pas que j’aie oublié la truffe. Mais ce serait trop cruel de te mettre déjà l’eau à la bouche alors que t’es pas encore près d’en trouver de la bonne ? Non?

Je suis pas comme ça, moi !

 

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